Les oppositions essentielles de la nature de l'homme dans le système pascalien

Quelles sont les contradictions de la nature humaine ?

 

Thème programme de Terminale : Le sujet - la conscience

 

Introduction

Nous allons étudier dans le cadre de notre séquence le sujet, les oppositions essentielles des systèmes philosophiques de Pascal et de Descartes concernant la nature humaine. Nous mettrons en avant les contradictions de l’homme en avant. Nous savons que Pascal pose un sentiment de situation de l’homme dans le monde, il est nous dit il, « égaré dans l’univers », c’est un sentiment d’effroi.

« Je ne sais qui m’a mis au monde, ni ce que c’est que le monde ». Il n’y a pas d’expression de la subjectivité. Il y a une raison, c’est nous dit il « la disproportion de l’homme », il n’est pas en accord avec ce qu’il a à connaître; il est fini, limité, borné en tout genre. L’objet qui l’entoure est infini.  Qu’est-ce qu’un homme au regard de l’infini? Cette question ne fait qu’expliciter l’angoisse.

Chaque philosophe à son point de départ, sa façon d’être, interpellé par les choses. La donnée rationnelle renvoie l’homme à l’idée qu’il est un néant par rapport à l’infini. Qu’est-ce que l’homme dans la nature? « Un néant à l’égard de l’infini ». La disproportion est mise en avant, l’homme ne connaitra jamais le principe au sens du commencement, ni la
fin. Il y a un milieu inquiétant entre rien et tout.

Nous sommes un milieu entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, nous sommes instables, entre le trop et le trop peu, ce qui est inquiétant. Le plus faible de nos sens peut nous faire tomber dans l’indéterminé. Nous sommes « englués » en termes sartriens, engloutis dans l’instable. Nous verrons les contradictions essentielles de la nature humaine, nous nous concentrerons ensuite sur les différences essentielles entre Pascal et Descartes en insistant sur le sentiment métaphysique de situation chez Pascal.

Nous évoquerons Pascal comme un penseur tragique.

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C'est parti

I/ Les contradictions essentielles de la nature humaine

« Le peu que nous avons d’être nous cache la vue de l’infini ». Par opposition à Descartes, Pascal, affirme que l’homme peut savoir d’une chose qu’elle est sans savoir ce qu’elle est. Pour Descartes au contraire, connaître nous oblige à remonter à l’essence des choses et à en saisir l’existence en conséquence ainsi que le montre le cogito. Pascal divorce entre l’essence et l’existence.
« Nous connaissons qu’il y a un infini, et ignorons sa nature ». L’infini s’oppose au fini, l’existence s’oppose à l’essence. La philosophie est tragique, les ordres de la réalité ne se rejoignent pas. La réalité est discontinue. Nous sommes à la fois sans repères, égarés. Tout s’écoule, tout me fuit ainsi que le suggère Montaigne. Il y a une absence de repères ainsi que le confirmait déjà Héraclite.

Nous sommes assignés à une prison. Les contradictions deviennent synonymes de contrariétés, c’est une affaire de langage. « Les contradictions sont insolubles entre les deux aspects de l’homme, or il y a toujours la force extrême et la faiblesse extrême ». D’une façon générale, le penseur met en évidence la grandeur et la misère de
l’homme.

Ces contradictions s’étendent sur beaucoup de plans : 

La nature, la coutume, avons-nous une nature interroge Pascal, puis nous nous situons sur
le plan du malheur et du bonheur, de l’être et du paraître, du scepticisme et du dogmatisme, il y a en effet un balancement dans la nature humaine, l’homme est incapable de tout ignorer et de tout savoir, de ce fait c’est le chaos, et l’homme est perçu comme mi ange, mi bête.

Vous verrez cela avec un prof de philo.

II/ Différences essentielles entre Pascal et Descartes Pascal part d’un sentiment métaphysique de situation

Pascal part d’un sentiment métaphysique de situation de l’homme dans le monde qui est
l’effroi. Il a besoin de communiquer son angoisse pour que le lecteur le suive. Il est nécessaire de communiquer l’angoisse. Il y a des gens indifférents au problème de Dieu, cette idée le gêne. Dans une de ses pensées, Pascal fait parler un homme, il se sent prisonnier d’un espace infini.

Il y a une mise en scène, une création littéraire, certains passages dans cet ouvrage sont écrits en style poétique, littéraire. Il met en avant les contradictions de la nature humaine. Les contraires sont inconciliables, l’homme est perçu comme un roseau pensant, ni ange, ni bête, l’homme est un entre deux, l’homme qui s’angélise fait preuve d’orgueil, l’autre le rabaisse.

Il est entre l’infini et le néant et participe aux deux. L’homme n’a pas son explication en lui-même, il est désaxé. Il n’a pas inventé mieux que le divertissement. Le penseur met ainsi en avant l’inauthenticité de l’homme.

III/ Le thème tragique pascalien : Pascal, un penseur tragique

Pascal est un penseur tragique, par opposition à la logique et à la dialectique de Platon
et de Hegel qui découvrent une pensée qui se continue dans la logique de la continuité de l’être. Au contraire, Pascal pense la discontinuité de l’être, on peut faire un rapport à Racine, celui qui aime est détesté ou non aimé de la personne. L’amour au sens de la passion est exclusif, il est perçu par celui qui la vit comme effrayante.

Chez Pascal, il y a différents ordres de réalité qui sont incommunicables, comme les corps, l’ordre de la matière, l’esprit, le cœur. La grandeur selon le cœur, la sainteté, la charité, l’amour, est totalement impuissante, étrangère à la grandeur par exemple, politique, à la
force, à la puissance.

La grandeur selon l’esprit peut s’illustrer par l’exemple suivant, Archimède qui a découvert la voix de la pression des corps dans l’eau, les découvertes scientifiques n’ont pas d’intérêt pour les hommes politiques, le général s’en moque sauf s’il peut exploiter matériellement et pratiquement donc la découverte.

IV/ Un nouvel ordre de connaissance : L’ordre du cœur

Pascal dans sa notion de cœur montre qu’il y a un noyau indéductible dans la raison. Il insiste sur le côté faible, impuissant de la raison et la critique pour montrer que ceux qui s’appuient uniquement sur la raison aboutissent à un dogmatisme donc il faut montrer l’insuffisance radicale de la raison qui est polymorphe, multiple. Cela ne doit pas aboutir à un rejet de la raison mais, il faut la limiter.

Les faiblesses de la raison sont et peuvent être classées en trois catégories, la raison présuppose dans toutes les démarches des principes or, ces principes, la raison ne les a pas acquis par le raisonnement, elle les a tout simplement donnés par sentiment ou par le cœur. Pascal se range du coté des philosophies de l’intuition, cette faculté n’est pas fiable.

 

 

 

 

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !