Chapitres
- 01. Introduction
- 02. La conception d’Aristote
Introduction
Dans le cadre de notre étude sur la raison et le réel, nous allons
étudier la démarche du syllogisme au sens scientifique. Le syllogisme est une
proposition démontrée à partir des deux premières prémisses, les principes de
cette science nous sont connus par induction ou inférence et non par
démonstration nous dit Aristote. Il les appelle les vérités immédiates car il
ne les connaît pas par démonstration. Les principes sont connus immédiatement.
Ils en dérivent en fait car on ne peut remonter à l’infini dans les syllogismes.
La conception d’Aristote
Le philosophe accorde une priorité aux sens, un certain sensualisme
domine par opposition à Platon qui défend l’innéisme. Il n’y a rien
dans l’intellect qui n’ait d’abord été dans les sens; cette théorie est contredite, Aristote
distingue ce qui est premier pour nous de ce qui est premier en soi, donc le
sensible de l’universel. La
difficulté de la science est de passer de ce qui est premier pour nous à ce qui
est premier en soi et d’en faire
la démonstration par conclusion. Cette opposition se retrouve dans la
phénoménologie de Hegel, le système de la science par ce qui est premier en
soi. L’induction est un procédé
par lequel on renverse l’ordre du
premier pour moi au premier en soi. Il y a une restitution de l’ordre véritable à partir de l’ordre dû à ma situation anthropologique; c’est la thèse du sensualisme. L’universel est comme le résidu d’un certain nombre de singuliers matériaux des
difficultés sensibles , l’universel
est produit à partir des singuliers donc il n’a pas véritablement d’authenticité
au niveau scientifique que les principes; l’universel est en aval du singulier. Les sensations sont données par
les singuliers pour s’élever
ensuite à l’universel. Aristote au
contraire pense que l’universel
est premier, il ne le fabrique pas il est nécessaire de restituer une positon
par laquelle l’universel est
premier; l’ordre vrai est une
priorité véritable de l’universel.
Il n’y a pas de fabrication par
laquelle je produis l’universel
par les sensations. Aristote donne l’exemple de l’armée en
déroute. Il finit par la reconstitution de l’armée. Celle-ci représente les sensations qui finissent par se
reconstituer. Passer d’un statut
de non-conformité à la vérité de l’armée à un statut dans lequel l’armée a retrouvé son ordre, voilà le but. L’armée est rendue à sa propre définition. Les principes de l’universel sont connus intuitivement. Les
principes immédiats se rapportent à l’intuition et à l’induction.
Comment est-il possible qu’Aristote
nous dise que l’universel soit
connu par induction ou par intuition? Il affirme, les principes sont connus par
intuition. L’induction met l’âme en position de connaître l’universel. L’immédiat est une capacité intuitive nécessaire pour connaitre l’universel. L’universel reste le terme de l’induction et le passage aux sensations. Ce qui change est la
définition des sensations. La connaissance du singulier dit Aristote. On ne
peut produire l’universel que par
raison, mémoire, abstraction des multiples singuliers. Quand je vois Socrate
sans le connaître je dis, voilà un homme, l’universel est toujours enveloppé dans la sensation. Le singulier est
donné par sensation, c’est l’intentionnalité de l’universel. L’universel
serait impliqué dans la sensation. Il n’existe pas d’autre
substance que les substances individuelles, il n’y a pas d’homme en soi.
Ces singuliers, ces hommes représentent l’humanité. Pour Aristote l’universel n’existe pas
sans le singulier mais ils ont deux existences différentes. Il n’y a pas d’existence séparée de l’universel.
En cours philosophie, il n’est pas non plus un sous
produit de l’abstraction. L’homme individuel existe pour autant qu’il actualise son universel. La sensation est
sensation du singulier, c’est la
sensation de Socrate lorsque je le vois sans le connaître, je vois un homme
singulier et Socrate en tant qu’individu
et par la même je retrouve l’universel.
Il est toujours saisi; la sensation est toujours en rapport au singulier en
tant que le singulier d’un
universel, c’est la concrétisation
du singulier en universel. L’universel
ne se donne jamais comme un singulier. En tant que la sensation est homme, elle
est une saisie du singulier. Le moment de l’universel est présent dans toutes les sensations. Le moment
transcendantal de l’universel est
compris dans la sensation. En ce singulier je vois l’exemplaire d’un homme,
ma sensation n’appréhende rien que
sous un universel possible. L’universel
est présent comme moment de l’appréhension
sensible. Cependant, il peut y avoir des accidents, par exemple, ce n’est pas parce que je n’ai vu que des merles noirs qu’il n’en existe pas de
blancs; tout ce que l’on
appréhende sensiblement nous amène vers l’universel; la constitution devient ainsi plus claire. L’intuition est-ce qui connaît chaque universel
antérieurement à la science.
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