Chapitres
Introduction
Nous allons, dans le cadre de notre étude sur la théorie et
l’expérience, nous interroger sur le statut de la vérité chez Aristote du point
de vue de l’ontologie et plus
particulièrement du langage. L’idée
scientifique est de posséder le vrai dans le cadre d’un certain nombre de discours assertifs. C’est le privilège du discours vrai, il exprime la connaissance de
quelque chose. Le discours nous dit Aristote est l’image de la réalité. La connaissance serait ainsi la reproduction
mentale de ce qui m’est donné par
la réalité dans le discours. Mais l’image de la réalité peut être fausse. Si je dis Socrate n’est pas malade, ce n’est pas le décalque de la réalité, l’expression négative l’implique.
Il faut qu’un discours manifeste
quelque chose pour qu’il soit
vrai. Dans un premier temps, nous étudierons le statut de la vérité, nous nous
poserons la question de savoir si un discours vrai est conforme aux choses;
enfin, nous soulèverons les difficultés ontologiques inhérentes à notre
problématique.
Le statut de la vérité
En cours de philosophie, un discours vrai serait conforme aux choses. La vérité dit Aristote
est une propriété du discours. Il faut interpréter cette conformité comme une
problématique philosophique du langage. Cette tentation d’interpréter l’adéquation
en terme d’images ne peut être
retenue telle qu’elle. Pour
Heidegger il est impossible de s’en
tenir à cette définition, il faut exploiter ce qu’on entend par conformité pour trouver l’essence de la vérité. Si nous posons l’image, il y a d’un côté
les choses et de l’autre côté un
discours comme image des choses. S’il est vrai, il y a conformité aux choses par opposition au discours
faux. La vérité est une confrontation entre un discours et une chose; un
discours est un discours mais où sont les choses? Lorsque l’on raisonne en terme d’images on voit comment on peut comparer l’image et la réalité car elle est une vue de la réalité qui est
donnée, reproduite en une image. La logique de l’image est plausible car elle est le reflet de la réalité. Elles
peuvent être comparables. L’image
pour Platon est une moindre réalité ontologique que ce dont elle est l’image. Mais il y a d’un autre côté, une possibilité de comparer de confronter, il y a un
élément commun, celui de la visibilité dans laquelle peut s’instituer une comparaison de l’image visible et la réalité. La copie et le
modèle participent de la même réalité; c’est le même élément de visibilité, en ce sens il est possible de les
confronter.
La difficulté ontologique
Ces questions ramenées au discours nous amènent à considérer qu’un discours est comparable à un état de chose.
La difficulté ontologique nous pousse à nous poser la question suivante : qu’est-ce qui assure l’élément commun tel que je puisse instaurer une comparaison entre un
discours et un état de chose?
Dans le cas de la vérité du discours, il y a une difficulté, quel
est l’élément à l’intérieur duquel on peut instaurer une
comparaison entre la vérité et le modèle?
Toute théorie du langage en termes d’images suppose un élément commun à l’intérieur duquel une comparaison est possible. L’assertion fonde cette possibilité de
comparaison. Dans le discours assertif, il y a quelque chose d’un autre ordre. Le discours et l’être sont deux réalités hétérogènes. Leur mise
en rapport n’est pas immédiate et
évidente, il faut démontrer la possibilité de comparer le discours et l’être, à savoir l’élément commun, cela ne va pas de soi. L’élément commun est une assertion, ce qui donne à voir l’être, ce qui amène l’être à sa manifestation l’être n’est plus pris
comme donné mais en tant qu’il est
possible de le manifester dans le discours. L’assertif amène l’être à
la manifestation dans le discours et en fait un terme de référence. Les enjeux
sont considérables. Socrate est assis n’est pas équivalent à Socrate est debout. Mon rapport à l’être est prédéterminé par l’apophansif selon Aristote.c’est la condition de possibilité de la
manifestation de l’être, il est
possible de comparer le vrai et le faux de ce que l’être fait voir et ce qu’il est. Le logos doit rendre manifeste l’être. La propriété transcendantale de l’apophansif est de faire voir l’être. La radicalité de l’apophansif renvoie à la problématique du mouvement, du devenir. Je
distingue Socrate assis et debout car il y a un devenir pensable s’il n’y a à la fois le changement et l’identité. Rien de deviendrait parce qu’il n’y aurait pas de
sujet de devenir. S’il n’y a pas quelque chose qui change, il n’y a pas de devenir possible. La structure
ontologique du devenir est la référence de l’apophansif. Le devenir, l’accident permettent d’instaurer
le sujet et le prédicat. La structure du devenir renvoie à celle des
catégories.
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Bonjour monsieur je me prénomme Carlos je suis gabonais âge de 22ans étudiant en philosophie première année donc j’aimerais approfondir mes connaissances en. Philosophie