Être sujet se reflète en nous comme un espoir de liberté. Cet espoir se fait désir de beaucoup. Cependant cette aspiration est particulièrement difficile à obtenir étant donné la complexité des etapes a franchir pour y arriver. Le fait même de se rendre conscient est très vaste car la conscience est en réalité objet de tout un jeu de forces psychiques et sociales. Ainsi la conscience semble être une condition necessaire dans le devenir d'un être en "sujet" mais la fiabilité de la conscience ne peut être garantie et ne suffit donc pas a faire d'une personne un sujet.

Le sujet peut être définit de la façon suivante: ëtre qui possède la maîtrise de soi, un être libre et conscient. Dans cette définition , la notion de conscience s'allie à la liberté,on comprend la qu'il s'agit de point essentiel dans la quête du statut de sujet.

On peut aussi retirer de cette définition la notion de maîtrise de soi. La conscience s'attache à cette notion dans la mesure où notre conscience nous permettre de mieux connaître le monde, mais aussi d'agir dans celui-ci en cessant de réagir à des stimulis mécaniquement. En fait les animaux sont justement différents de nous sur ce point. C'est dailleurs ce que Kant affirme, la conscience nous donne notre statut de personne car les animaux n'ont pas conscience de voir les choses; les animaux se limitent à une conscience personelle, ont conscience d'exister , alors que les humains lorsqu'ils agissent sont capables de réfléchir aux conséquences de leurs actes. Hegel renforce cette idée en prenant l'exemple de la plante. Celle-ci existe comme l'homme en soi mais l'homme existe aussi pour soi en se contemplant et changeant le monde à sa façon.

En philosophie cours, la conscience de soi et conscience du monde n'en est pas pour autant un élément donné à notre naissance. Elles se développent petit à petit grâce à des sciences comme la sociologie ou la psychanalyse, nous elevons ainsi nos possibilités de faire de nous des sujets. En effet elle permettent de mieux se connaître , devenir moins étranger à soi et donc permet par suite une desaliénation en liberant notre conscience. Pour maîtriser ses actes, ses pensées... il est necessaire d'étudier sa culture, son comportement en société et leurs origines, c'est ce que ces deux sciences réunies nous aident à faire.

La conscience de soi est un fait qui une fois acquis ne peut se défaire de nous. Descartes nous le prouve simplement dans cette contradiction performative: "je pense que je ne suis pas" est une position à laquelle on ne peut prendre part. Cette conscience de soi est donc bien un élément qu'on ne peut supprimer dans l'aquisition du statut de sujet. Cependant un être ayant acquis la conscience peut-il se dire "sujet"? La conscience de soi suffit-elle , est-elle la seule facette necessaire pour devenir sujet?

Etre conscient c'est rapporter à soi ses experiences véécues. Mais peut-on réellement avoir confiance en sa mémoire? sa vision des choses? Dans Robinson ou les limbes du Pacifique Michel TOURNIER nous explique que son personnage perdait conscience de lui même et du monde qui l'entourait car il était privé de compagnie. Il ne pouvait ainsi verifier  ce qu'il voyait ou sentait. Le doute de l'hallucination s'était installé.

Par ailleurs la force qu'exerce autrui sur nous peut cette fois nous amener à notre aliénation. Bien qu'il soit une condition de notre conscience, autrui avec sa manière de nous reconnaître peut nous enfermer dans une nature et lier notre liberté. C'est ainsi que Sartre définissait sa lâcheté: Nous nous mentons à nous même et nous nous affirmons libre lorsque cela nous arrange. Nous nous appuyons sur le determinisme  (malchance, milieu social dans lequel nous avons grandi...)  pour justifier nos echecs devant les autres.

Le determinisme social démantèle également notre liberté. Il s'agit de toutes doctrines selon lesquelles  quelque chose d'exterieur à nous nous fait agir sans nous en laisser le choix. Nous sommes ainsi determinés moralement: nos valeurs et sujets de discussions se rapprochent dans notre environnement ;  mais cette pré-determination touche egalement notre comportement (hygiène par exemple) ainsi que ce qui relève de l'intellectuel: croyance, actions, pensées... Notre éducation qui nous semble naturelle et sans effet sur notre façon de penser nous poussera à des chois bels et biens "programmés" mais inconscient de notre part.

Ainsi notre conscience s'étend sur de nombreux domaines de notre vie ce qui est rassurant ; elle peut s'étendre davantage si nous nous soumettons à des sciences comme la sociologie ou psychanalyse. La conscience reste un fait bien trop instable pour nous mener seule, à la possibilité d'être un sujet. De nombreuses forces exterieures, publicités, insistances politiques, milieu dans lequel on evolue... nous contraignent à demeurer prisonnier et non maître de nos choix. Nous pouvons tout de même combattre certaines de ces impulsions et eviter ainsi une trop forte aliénation.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !