Dans cet ouvrage, Michel Foucault se penche sur la justice pénale et plus précisément sur l’institution judiciaire en Europe de l’Age classique à nos jours, pour repérer les mutations qui y apparaissent :
- dans ses justifications
- dans ses pratiques
A l’époque de l’absolutisme, le régicide et le parricide sont les deux incarnations du criminel par excellence, dans la mesure où ceux-ci subvertissent l’ordre social dans ses fondations mêmes. A ce sujet, Michel Foucault cite l’exemple de l’écartèlement, en 1757 de Damiens, qui tenta d’assassiner Louis XV.
En outre, le châtiment n’a pas alors à être juste ou proportionné ; au contraire, de par son caractère exorbitant, il a vocation à faire prendre conscience de l’énormité du crime : c’est dans ce sens que Michel Foucault évoque « l’éclat de supplice ». En effet, le supplice n’a pas pour fonction de rétablir l’équité ou rendre justice ; il s’agit d’un spectacle ayant pour but d’assurer le triomphe du corps mystique du roi, lui-même incarnation de la nation.
Un tournant s’opère au XVIIIe siècle, représenté par l’important livre de Beccaria, le Traité des délits et des peines : désormais prime le souci de faire correspondre à chaque délit une peine juste et proportionnée. La mesure de celle-ci doit donc être la gravité du crime.
Par la suite s’opère un passage du juridico-légal à l’âge disciplinaire : l’objet central sur lequel se penche la justice n’est plus le crime mais le criminel. Le problème est donc de faire apparaître la relation qui unit celui-ci au crime, en s’interrogeant sur sa nature (occasionnelle ou au contraire fondamentale).
Michel Foucault s’interroge enfin sur l’époque contemporaine : selon lui, « l’inquiétant pouvoir de punir et de juger » n’a pas disparu ; au contraire, il se dissimule. Ainsi, l’accomplissement de la peine n’est plus un spectacle mais est devenu en quelque sorte invisible, comme s’il s’agissait de la partie honteuse du processus judiciaire.
Si vous désirez une aide personnalisée, contactez dès maintenant l’un de nos professeurs !
Bonjour professeur alors s’il vous plais un résumé sur le bien dans le philebe. Au moins en une page
Bonjour,
Il s’agit pour Socrate de tracer la limite de la vie bienheureuse dans l’indéfini, ou l’illimité (to apeiron) des sensations de plaisir ou de peine, qui n’ont de valeur que relatives.
Bonne journée