La mondialisation est un courant profond et irréversible de l'évolution de la planète. Cependant, elle n'est pas complète et se combine à d'autres logiques préexistantes de l'organisation de l'espace mondial, reposant par exemple sur les héritages des grandes civilisations, le rôle dévolu aux États.

Par ailleurs, la mondialisation n'est pas sans revers. Elle s'accompagne d'un accroissement des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. Tant sur le plan économique qu'environnemental, les évolutions en cours semblent insuffisamment maîtrisées.

 

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C'est parti

Les aires de civilisation effacées par la mondialisation ?

Une civilisation est l'ensemble des caractères culturels et matériels (langue, religion, projet politique, organisation matérielle, etc.) communs à de larges groupes humains. On distingue ainsi, à travers le monde, plusieurs grandes aires de civilisation issues d'une longue histoire, avec un fondement religieux encore plus ou moins présent : l'aire de civilisation chinoise, l'aire de civilisation hindouiste, l'aire de civilisation occidentale, etc.

Il est vrai que, depuis l'après-guerre, le brassage des civilisations est beaucoup plus important du fait des progrès des moyens de communication (la télévision et maintenant Internet), de la diffusion de produits (vestimentaires en particulier) ou de certaines pratiques culturelles (le sport ou la musique) à travers le monde entier.

Cependant, il ne faut pas oublier qu'une personne sur trois n'ayant pas accès à l'électricité, la majorité des habitants du globe est faiblement concernée par cette circulation d'idées et de marchandises liée à la mondialisation. Les structures anciennes (cadre familial, tradition religieuse, etc.) continuent de marquer fortement une grande partie de l'humanité.

On observe par ailleurs que, dans des sociétés traditionnelles qui reçoivent massivement des flux culturels de l'étranger, ceux-ci peuvent être perçus comme la négation des cultures locales et faire l'objet d'une réaction identitaire plus ou moins virulente (ainsi en est-il du fondamentalisme musulman).

 

Le rôle des Etats-Unis dans la mondialisation

À l'heure de la mondialisation, la circulation des capitaux et des informations ne connaît plus de frontières. Cependant les frontières restent déterminantes pour la circulation des personnes (contrôles d'identité). En ce qui concerne les marchandises, les échanges intérieurs restent plus élevés que les échanges entre pays, à la fois du fait du maintien de certaines contraintes (les droits de douane n'ont pas disparu partout) et parce que la logique des marchés reste nationale (réseaux commerciaux, goût des consommateurs).

La libéralisation des échanges et les interdépendances économiques ont nettement diminué la marge de manœuvre des gouvernements en matière économique et financière. Mais, sauf dans certains pays en développement qui souffrent d'un déficit d'État, l'État reste la première source de légitimité dans un grand nombre de domaines.

Par ailleurs, la supranationalité n'existe que très marginalement : au sein de l'OMC, mais en vertu des règles acceptées pour les États membres ; à l'ONU, lors du vote de résolutions qui ne sont pas toujours appliquées... La nécessité d'une instance de régulation supranationale est un débat ouvert au sein de la communauté internationale. Ainsi, la Cour pénale internationale, chargée de punir les crimes contre l'humanité, est contestée par plusieurs pays dont les États-Unis ; c'est l'un des exemples de la difficulté à mettre en place des instances qui aient autorité sur les États.

 

L'intervention des organisations régionales

Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses organisations regroupant des pays voisins ont vu le jour. On les appelle les organisations régionales. La régionalisation constitue une solution intermédiaire entre la fragmentation du monde en 200 États et la mondialisation.

La plupart des organisations régionales visent à faciliter le commerce entre leurs membres. Les principales sont l'ASEAN, association des nations du Sud-Est asiatique, l'ALENA qui concerne l'Amérique du Nord, l'APEC qui est une structure de coopération économique pour la zone Asie-Pacifique, le MERCOSUR qui regroupe le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay.

L'Union européenneoccupe une place originale. D'abord simple marché commun, elle est entrée dans un processus d'intégration économique avec l'harmonisation des politiques économiques des pays membres, puis monétaire avec la mise en place de l'euro, enfin politique avec le projet de Constitution européenne. Cette organisation présente donc l'un des rares exemples de pouvoir supranational. Mais elle repose sur la volonté conjuguée des États membres, ce qui explique beaucoup des blocages dans le processus en cours.

 

Les débats engendrés par la mondialisation

À n'en pas douter, la distinction Nord-Sud est toujours d'actualité, la pauvreté de masse demeure une réalité du monde contemporain. Les partisans de la libéralisation des échanges pensent que ces inégalités se résoudront par le jeu du libre-échange et du fonctionnement normal de l'économie. Les altermondialistes, à l'inverse, estiment que la logique libérale dominante creuse les inégalités et proposent d'autres solutions.

Comme 70 % des habitants des pays en développement vivent de l'agriculture, la plupart des enjeux se concentrent dans ce secteur, avec une situation assez paradoxale : ce sont en effet les pays les plus riches qui, voulant protéger leur agriculture, empêchent la libéralisation des produits agricoles. Or, comme l'Asie a profité au cours des dernières décennies de la libéralisation des produits industriels, l'Amérique du Sud et l'Afrique attendent les fruits d'une libéralisation agricole.

Par ailleurs, les pays les plus pauvres (PMA) manquent d'avantages comparatifs commerciaux. Pour eux, l'aide financière extérieure est indispensable.

La mondialisation suscite également de grandes questions d'environnement : l'épuisement des ressources, le rejet dans l'atmosphère de gaz à effet de serre, la destruction de nombreux écosystèmes, en premier lieu des vastes forêts équatoriales, sont autant de risques liés au développement économique à l'échelle du monde.

Or les tentatives de maîtrise des enjeux écologiques n'ont pas donné de réels résultats. Par exemple, le protocole de Kyoto (1997) sur la réduction des gaz à effet de serre ne concerne pas tous les pays et n'a pas été ratifié par les États-Unis, le plus gros émetteur dans le monde. De nombreux pays du Sud, comme le Brésil ou la Chine, estiment qu'ils peuvent disposer librement de leurs ressources pour se développer, sans avoir à tenir compte des enjeux écologiques.

 

Les défis planétaires

La mondialisation amène à aborder au niveau de la planète des questions qui n'étaient auparavant traitées qu'à un échelon régional. Deux courants contradictoires s'opposent : un courant libéral qui rejette les règles et un courant qui appelle de ses vœux une sorte de gouvernance mondiale.

Les enjeux sont de taille : il s'agit de réduire les inégalités et de lutter contre la pauvreté, de sauver l'environnement menacé, enfin de garantir la paix dans le monde.

L'ONU est aujourd'hui la principale instance de régulation politique dans le monde. Son rôle est réel, mais très imparfait dans la mesure où elle ne peut agir qu'avec l'accord des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. C'est ainsi que l'ONU a pu fixer le cadre des interventions armées en Irak en 1990 ou en Afghanistan en 2001. Mais bien des conflits échappent à ses arbitrages, tels le conflit israélo-palestinien ou l'intervention américaine en Irak, effectuée sans l'aval de l'ONU en 2003.

L'ONU intervient également par l'intermédiaire de ses organismes satellites (Unesco, FAO, HCR, etc.) dans le domaine humanitaire.

Les ONG, organisations non gouvernementales, jouent également un rôle important en mobilisant l'opinion et en faisant pression sur les dirigeants. On peut citer par exemple Amnesty international qui lutte pour la défense des droits de l'homme, Greenpeace qui mène des actions dans le domaine de l'environnement et plus récemment ATTAC qui entend remettre en cause la logique libérale dominante de la mondialisation.

Toutes ces tentatives de régulation sont l'indice d'une prise en compte des enjeux humains de la mondialisation, cependant, à ce jour, leurs résultats sont encore très modestes.

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Achille

Professeur de Géographie en Île-de-France **** Pour information : "Les croquis de géographie des fiches de cours proviennent de https://geographie-muniga.org/ (Jacques Muniga, Docteur en Géographie)"